Les kilos baissent (ou augmentent si besoin) année après année, en mangeant sainement. Aimer les fruits et légumes frais, les noix complètes et les céréales, les haricots et les grains complets non germés, la nourriture non transformée.Une pratique vraiment simple à appliquer qui est de se servir de l’alimentation comme forme de méditation.
Pratique qui a des milliers d’années (Bouddha l’a fait, entre autres), et pourtant tellement en désaccord avec notre société actuelle que la plupart des gens n’en tiennent pas compte. Ralentir, faire une pause, faire réellement attention à la nourriture et non à un écran… c’est quelque chose de radical à faire. Cela ne peut qu’être efficace !
La grande majorité des personnes mange non pas parce qu’elles ont faim, mais par habitude, parce qu’elles sont stressés, qu’elle cherche une récompense, qu’elles sont fatigués, déprimés ou seuls. La nourriture devient un substitut à l’amour.
Elles mangent en regardant la télé ou devant l’ordinateur ou au téléphone. Elles mangent tout en parlant à d’autres personnes, en remarquant à peine ce qu’elles mangent...
Et pourtant, la nourriture que nous mangeons fait de nous qui nous sommes. Cela demande de l’énergie à faire pousser, à récolter, à préparer et à transporter. De nombreuses fois, des centaines d’animaux vivants, souffrants, ont donné leur vie pour nous. La nourriture affecte notre santé à long terme, une des choses les plus importantes de notre vie.
Nous ignorons tout cela et nous sommes concentrer sur d’autres choses. Nous sautons un des éléments les plus critiques de notre vie, à cause de notre addiction aux écrans, de réponses émotionnelles habituelles, et de schémas de socialisation que nous n’avons pas envie de changer.
Pour ma part, j’utilise le fait de manger comme une forme de méditation. C’est juste l’opposé du fait de manger inconsciemment – c’est un moyen d’exercer une pratique totale de la conscience, de la concentration, de la prise de conscience de ses pensées et de ses émotions, de gratitude pour la nourriture qu’on m’a donné.
Quand nous faisons de la méditation assise, nous laissons de côté toutes les autres activités et nous nous asseyons seulement, en faisant simplement attention à notre corps et à notre respiration, en étant présent sans attentes ni jugements. La méditation par la nourriture est la même chose, mais au lieu de seulement nous asseoir, nous ne faisons que manger.
Ce n’est pas « manger » du point de vue de la consommation rapide, ou même du point de vue uniquement lié au plaisir sensoriel. C’est une question de ralentir, de faire attention à la nourriture, de réellement la savourer, d’être reconnaissant de là d’où ça vient et de qui l’a préparé, de noter nos émotions pendant que nous mangeons.
Les bénéfices de la méditation en mangeant sont nombreux :
La nourriture est meilleure quand vous y faites attention.
Vous pouvez apprendre à apprécier des aliments sains quand vous ralentissez et savourez.
Vous mangez moins, mieux parce que vous ne mangez pas sans y penser.
Vous vous dirigez naturellement vers des aliments plus simples parce que vous savourez.
Vous commencez à exprimer les émotions liées au fait de manger.
Vous trouvez un petit oasis de pleine conscience lente dans votre journée chargée.
Cela permet de relâcher le stress.
Tout le processus de digestion est optimal !
Le régime-méditation : Voici quelques propositions pour commencer, en attendant de vous recevoir pour une approche complète et décisive de votre mieux être corporel.
- 1. Faites de la place. Trop souvent manger est une activité multi-tâches, faite en lisant ou en travaillant ou en conduisant ou en regardant un écran. Faites de la place à la méditation en mangeant ; supprimez tout le reste, et ne faites qu’une chose. Ne faites que manger.
- 2. Mettez votre nourriture en face de vous, et tenez-en compte. La nourriture que vous choisissez n’a que peu d’importance – cela peut être de la nourriture que vous mangez déjà régulièrement, ou vous pouvez penser manger une poignée de baies, une carotte, quelques brocolis, des amandes et des noix entières. Asseyez-vous avec la nourriture en face de vous, et regardez-la. Notez ses couleurs, sa texture, ses imperfections. Sentez-la.
- 3. Pensez à ses origines. Prenez un moment pour penser à l’endroit d’où vient cette nourriture – vient-elle d’un autre continent, ou de quelque part pas loin de chez vous ? Comment est-elle arrivée jusqu’à vous ? Qui l’a faite pousser ou l’a élevée, l’a cueillie ou abattue, l’a transportée, l’a préparée ? Quel animal a donné sa vie et souffert pour votre plaisir et votre santé ? Soyez reconnaissant pour tout cela.
- 4. Sentez–en le goût. Une bouchée à la fois, mettez la nourriture dans votre bouche et savourez son goût et sa texture. Est-elle croquante, douce, molle, granuleuse, sirupeuse ? Est-elle terreuse, sucrée, florale, salée, épicée, acidulée ? A-t-elle un goût de chêne, de citron, d’herbe, de plantes, de mousse, de tanin ? Pensez aussi à ce qui a été ajouté à la nourriture – des produits chimiques, du sel, du sucre, des graisses ? Comment cette nourriture vous fait-elle vous sentir ? Pensez aux nutriments que cette nourriture vous apporte, à la façon dont elle vous nourrit.
- 5. Notez votre ressenti. Que ressentez-vous en mangeant ? Êtes-vous affamé, stressé, triste, heureux, blessé, en colère, effrayé, confus, seul, ennuyé, impatient ?
- 6. Faites des pauses entre les bouchées. Ne piquez pas la bouchée suivante pendant que vous mâchez. Ne gardez qu’une bouchée, puis avalez. Respirez. Profitez de cet espace. Puis recommencez le processus avec la bouchée suivante.
Pratiquez cela une fois par jour. Quand cela devient une habitude régulière, essayez deux fois par jour. Finalement, faites-le chaque fois que vous mangez, un plat ou un en-cas, ou que vous buvez quelque chose.
Attention, ce n’est pas une pratique pour perdre rapidement du poids, ni favorisé par des pensées obsessionnelles. Cela ne fait pas beaucoup de progrès dans l’immédiat, donc ne vous souciez pas de la perte – ou prise- de poids ou de votre apparence dans un premier temps.
Cette approche permet de réapprendre le processus de l’alimentation, de changer vos papilles pour apprécier une nourriture plus saine, de créer un changement durable, d’être plus conscient tout au long de la journée, d’être reconnaissant de ce que vous avez, de redéfinir nos actions en fonction de nos émotions, de comprendre ce que vous mettez dans votre corps et comment cela devient qui vous êtes.
Il n’y a donc aucun objectif que vous essayez d’atteindre sur le long terme (perte de poids, tablettes de chocolat, réduction des chances de diabète et de maladies cardio-vasculaires). Le processus de méditation en mangeant est l’objectif en soi. Si vous êtes conscient pendant que vous mangez, vous avez déjà réussi.
Quand tu marches, marche. Quand tu manges, mange. – Proverbe zen