Accompagner nos enfants

accompagner enfant

Favoriser le développement de l'autonomie de l’enfant lui apprendra l’importance de la responsabilité de ses choix et de ses actions. C’est offrir à nos enfants un art d’être et vivre heureux ensemble.

 « L'œuvre de construction de l'enfance ne se fait qu'à partir de ce qu'elle trouve dans le milieu qui lui est offert. L'éducation a la très haute tâche d'offrir à l'enfant, ce « citoyen oublié », tout ce qui lui est nécessaire pour édifier en lui l'être humain » écrivait Maria Montessori.

Ainsi, développer l'autonomie n'est pas synonyme de développer l'obéissance de l'enfant.

Certains parents pensent qu'un enfant autonome, c'est un enfant qui fait seul ce que lui demande l'adulte. C'est en partie vrai seulement.

Un enfant autonome, c'est surtout un enfant qui développe des compétences qui lui permettront de devenir un adulte capable de faire des choix et de prendre des décisions, de devenir une personne épanouie et responsable.

Œuvrer pour l'autonomie de ses enfants, c'est aussi gage de relations harmonieuses, paisibles, confiantes, sereines et joyeuses. L'inadaptation du monde aux enfants est une source infinie de colères et de frustrations qui peut aussi se traduire dans une forme de résignation qui conduit au « je-m’en-foutisme ».

Les bénéfices de l'autonomie pour un enfant seront - plus d'estime de soi et de confiance. Il peut plus facilement aider les autres et agir de manière coopérative. Cela vaut aussi pour les tâches à faire dans la maison qu'il fera d'autant plus facilement à l'adolescence qu'il aura pu contribuer à la bonne tenue de la maison en y prenant plaisir depuis son plus jeune âge !

Un enfant autonome est plus calme et moins nerveux. Il a une bonne capacité d'adaptation et de concentration.

Un enfant autonome apprend plus facilement parce qu'il a développé sa confiance et ses ressources internes.

Pour développer l'autonomie de ses enfants, il faut rompre avec ces petites phrases qu'on se répète inconsciemment de génération en génération : « attention tu vas le casser ! Attention tu vas tomber ! ... ».

Il faut savoir qu'un adulte maladroit est généralement un enfant à qui on n'a pas donné confiance et à qui on n'a pas permis de s'exercer.

Enfin, il faut savoir qu'il n'y a pas d’enfants paresseux. Il y en a qui ont perdu confiance ou qui ont renoncé « Aide-moi à faire seul »

C'est une phrase clé de Maria Montessori, qui résume en 5 mots l'autonomie !

Et ça commence tout petit :

Dans de nombreuses écoles (et notamment les classes Montessori, Decroly ou Freinet) on dit que les enfants ne jouent pas, ils travaillent. Et c'est vrai ! Jouer est un sacré travail d'apprentissage, sérieux s'il en est, qui peut s'opérer avec encore plus de sens grâce à des objets du quotidien adaptés plutôt qu'avec des jouets d'imitation.

Un enfant qui suit sa « loi intérieure », comme disait Maria Montessori, réalise des activités qui vont dans le sens de son développement.

Pour aller dans le sens de cette force de développement intérieure, vous pouvez lui demander ou attendre de lui des réalisations qui sont en phase avec ses capacités du moment.

Pour en savoir plus, procurez-vous ces livres aussi utiles que réconfortants, ils seront de précieux alliés pour développer l'autonomie de vos enfants en ayant avec eux de bonnes relations tout au long de leur vie :

Le quotidien avec mon enfant, adapter l'environnement du petit enfant suivant la pédagogie Montessori, éditions L'Instant présent.

« Serre-moi fort » - Comment élever vos enfants avec amour, Carlos Gonzalez, éditions du Hêtre.

J'ai tout essayé d'Isabelle Filliozat, éditions JC Lattès.

Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen, éditions Laffont.

Voici quelques indicateurs en attendant de vous recevoir dans mon espace de soin et créer ce projet d’autonomie pour votre, vos enfants...

Développer l'autonomie de l'enfant à la maison

En matière d'habillement

Pour cela, il faut aménager l'espace : raccourcir le porte manteau pour que l'enfant puisse y accéder, mettre des tiroirs ou des placards à sa hauteur pour qu'il range ses habits et ses chaussures,

Pour qu'il soit autonome pour se chausser, privilégiez les bottes qu'on enfile vite ou les chaussures à scratch tant que l'enfant ne sait pas lacer ses chaussures.

De même pour les vêtements, choisissez des habits faciles à enfiler et à enlever. De nombreuses marques proposent des collections « pour faire seul ». Profitez-en !

En matière de rangement

Entre deux et trois ans, les enfants passent par une période sensible pendant laquelle ils ont besoin d'ordre et aiment mettre en ordre. Profitez-en pour développer son goût pour le rangement !

Pour l'aider, n'hésitez pas à mettre des photos des objets sur les boîtes, les tiroirs ou les placards où ils doivent être rangés.

Ne changez pas trop vite les objets de place et si vous le faites, faites le avec lui.

Rangez aussi avec lui-même s'il semble aimer l'ordre. Avant un certain âge, en effet, les enfants ne sont pas capables de faire le lien entre les objets étalés par terre et le fait qu'ils sont à l'origine du bazar.

Si vous voulez que votre enfant sache ranger, faites, le, avec lui, au besoin conseillez-lui de ranger d'abord les legos ou la dînette pour qu'il s'en sorte (c'est compliqué pour un enfant de savoir comment prendre un tas de jouets amoncelés par terre).

Faites le en jouant. N'en faites pas une question d'honneur, de morale ou un objet de punition : vous transformeriez une activité logique en tâche pénible.

Adaptez la maison à l’enfant

Là encore, il s'agit d'adapter la maison à la taille et aux compétences de l'enfant. Voici une liste non exhaustive d’idées d’aménagement :

Une corde à la poignée de la porte pour qu'il puisse la saisir.

Une corde le long de l'escalier pour qu'il puisse s'en saisir.

Une petite table et une petite chaise plutôt qu'une chaise haute d'où il ne pourra pas sortir et où il ne pourra pas monter.

Ou bien une de ces chaises hautes en bois, dont la hauteur s'adapte à la croissance de l'enfant, et sur laquelle il peut très vite monter seul.

Un marche-pied pour se laver les mains seul ou faire la vaisselle (avec les assiettes en mélaminé pour commencer).

Des éponges coupées en deux pour qu'ils puissent les utiliser, nettoyer la table après le repas, après la peinture, si un verre d'eau s'est renversé, etc. Et n'en faites jamais une affaire de punition. Nettoyer n'est pas une punition, c'est un acte logique.

Vous pouvez également :

Organiser les placards en mettant à la hauteur de votre enfant les objets qu'il peut utiliser (par exemple les contenants en plastique).

Lui procurer un petit balai à sa taille.

Dans les tâches de la maison

Les enfants peuvent développer leur autonomie dans de très nombreuses tâches de la maison. Quelques exemples :

Les jeunes enfants aiment beaucoup, en général, étendre le linge. C'est possible avec un fil à leur hauteur !

Dès trois ans, les enfants aiment souvent plier le linge. C'est une activité intéressante pour eux. Vous pouvez leur montrer très lentement, plusieurs fois, à plusieurs reprises, vous serez étonné(e) du résultat !

Ils aiment aussi laver les carreaux, avec une lavette microfibre, de l'eau ou une pointe de vinaigre blanc, ça n'est pas toxique et c'est une activité enrichissante.

Éplucher des légumes est aussi une activité que de nombreux enfants exercent avec profit, avec un économe sécurisé.

Pour en savoir plus : Le quotidien avec mon enfant, adapter l'environnement du petit enfant suivant la pédagogie Montessori, éditions L’Instant présent.

Développer l'autonomie du bébé et du bambin dans sa chambre

Dans son lit

Un bébé évolue très vite. Observez bien les routines que vous avez mises en place et leur effet sur votre enfant. Il est possible que ses besoins évoluent.

Les lits à barreaux génèrent beaucoup de pleurs, de colères et de risques d'accident : le tout-petit ne peut en sortir qu'au péril de sa vie en l'escaladant. Préférez un matelas ou un petit lit au ras du sol, agrémenté d'une petite décoration qu'il peut bouger à sa guise. Il pourra ainsi aller se coucher et se lever selon ses besoins (et ça n'enlèvera pas la magie de l'histoire du soir), et jouer de manière autonome pendant que vous sommeillerez encore le dimanche matin.

Pendant les premiers mois dès la naissance

Respecter l'autonomie du tout-petit au cours des premiers mois dans sa chambre, ça consiste à :

Éviter les lumières et les sons trop agressifs les premières semaines.

Choisir des objets simples comme un hochet mobile que le nourrisson peut saisir (les mobiles musicaux sont très complexes les premières semaines).

Éviter de tirer le rideau pour le fermer si le nourrisson est en train de s'efforcer à regarder au dehors.

Le laisser finir son travail d'observation avant de changer de place aux choses ou aux gens, autant que possible.

Ne pas le réveiller pour le changer s'il dort.

Ne pas le laisser seul s'il pleure : agir en fonction de ses réelles capacités physiologiques et psychiques. Lecture conseillée : Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen, éditions Laffont.

Développer l'autonomie de l'enfant en matière d'alimentation

Pourquoi laisser le tout-petit développer son autonomie en matière d'alimentation ? Parce qu'il apprendra à écouter sa faim, son sentiment de satiété et évitera ainsi les risques de boulimie et d'obésité. De plus, il saura manger tout seul plus tôt.

De plus en plus de maternité propose un temps de peau-à-peau juste à la naissance. L'idéal, c'est que ce temps de peau-à-peau dure au moins 2 heures et que personne ne « mette le bébé au sein». Il ira alors de lui-même, suivant son instinct, et c'est déjà le début de son autonomie, une confiance réciproque que vous développerez à long terme l'un avec l'autre.

Un bébé allaité se nourrit lui-même : il a un effort à fournir pour obtenir sa nourriture, et cet effort-là développe son cerveau et sa plasticité cérébrale, son attachement à sa mère et à sa famille, son ouverture et sa confiance grâce à l'ocytocine émise au cours de l'allaitement. Idéalement, un bébé doit être nourri aux signes d'éveil puis à la demande.

Au biberon, il est possible de développer l'autonomie en ne forçant pas le bébé quand il n'a pas faim et en lui faisant confiance dans les quantités prises (tout en respectant un temps minimal entre les biberons du fait du temps de digestion long du lait maternisé qui est fait à partir de lait de vache).

Quand vient le temps de prendre de la nourriture solide, l'enfant peut être nourri à la demande et à son initiative : au lieu de lui servir des petits pots à la cuillère, l'idée consiste à le laisser prendre, dans l'assiette, ce qui le tente (en évitant les produits allergisants dans un premier temps et en évitant aussi de saler les aliments). Un enfant nourri ainsi commence à manger seul très vite et la phase pendant laquelle il en met partout dure, en moyenne, assez peu de temps.

Ensuite, il convient de le laisser manger à sa faim, de ne pas le forcer, ni le menacer de le priver de nourriture jusqu'au prochain repas.

Ainsi, il développera un rapport sain et autonome avec l'alimentation. Il faut savoir que certains enfants, jusque 6 ans, ont besoin d'absorber de petites quantités régulièrement dans la journée, plutôt que de grosses quantités 3 fois par jour.

Nous allons contre l'autonomie de notre enfant quand :

Nous exigeons qu'un tout-petit prête ses jouets alors qu'il n'a pas encore pu développer correctement le sens de la propriété : il faut avoir possédé pour pouvoir prêter !

Nous exigeons qu'un enfant finisse son biberon ou son assiette même s'il n'a plus faim ou qu'il dorme alors qu'il n'a pas sommeil.

Nous exigeons qu'un enfant de 2 ans ne touche pas ce qu'il voit alors que c'est ainsi qu'il peut appréhender le monde et chercher à le comprendre.

Nous exigeons qu'un bambin ou qu'un très jeune enfant reste tranquille sans bouger : il n'en a pas la capacité psychique et c'est en bougeant qu'il développe ses facultés motrices et intellectuelles. Il faut savoir qu'on apprend mieux en bougeant qu'en restant assis. Apprendre sagement assis sur une chaise sans bouger n'est de loin pas la meilleure façon d'apprendre.

Nous exigeons qu'un enfant de 3 ans dise bonjour, au revoir et merci sans que ça vienne d'un élan sincère : c'est dommage parce que c'est tellement plus agréable avec un vrai sourire !

Et N’OUBLIEZ PAS, tout viendra tout seul, par imitation, si vous le faites vous-mêmes...

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